... mais pas solide.
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jeudi 15 juillet 2010
Belly button
Par presque le jeudi 15 juillet 2010, à 23h25 - Presquidigitatrice
Recousu le bouton de ma petite robe. Il était tombé, cette nuit-là.
Je l'avais glissé dans la poche de ton jean (tu me rendais au romantisme), parce que je te soupçonnais d'en être la cause...
Je n'ai plus jamais porté cette robe.
Elle m'évoquait cette rencontre, tout ce qui s'ensuivit, et je ne voulais pas lui faire ça.
Je suppose qu'il ne se souvenait même pas de cette robe, que ça n'aurait gêné que moi.
Je suppose que tu n'as pas compris d'où venait ce bouton, si même tu l'as jamais trouvé.
Je peux remettre ma petite robe.
Tout ça n'a plus aucun sens maintenant.
mardi 13 juillet 2010
Rivage
Par presque le mardi 13 juillet 2010, à 19h08 - Presquipice
Place Bellevue, la bien nommée, as usual. À la fois très en ville et plein horizon(s).
Et me rappeler. Il y a trois ans, précisément ici, à écrire déjà.
Je me sentais bien. À ma place, dans ma vie.
Aujourd’hui aussi. Dans une solitude ni subie ni même "acceptée". Une solitude naturelle, nécessaire.
Avec juste en plus de la mer un arrière-goût amer.
Parce que je sais ce qui est arrivé à mon retour, ce qui arrivera dans si peu de temps.
La mort au rivage. La mort d'un être chéri aux moments où je me sens juste, où je me sens bien.
La mort la plus douce pour la plus douce, s’il vous plait.
(photo non contractuelle)
samedi 26 juin 2010
Instantané
Par presque le samedi 26 juin 2010, à 02h06 - Presq'picace
Je le repère sur le quai comme on repère rapidement les mecs louches à cette heure-là pour les éviter. Elle aussi, d’ailleurs, je l’avais repérée. Parce qu’en fait je lui emboîtais le pas.
Il est éméché comme un jour de bières où il fait trop chaud. Pas elle.
Il l’insulte en anglais.
Il dit des choses à un ado qui doit être leur fils.
Il l’insulte ou l’ignore.
Elle souffre, elle est en colère et triste en même temps. Elle laisse pisser.
Il l’ignore. Change de place mais toujours pas pour se mettre près d’elle comme elle lui a gentiment demandé.
Elle ferme les yeux.
Il rentre avec elle sans être vraiment avec elle.
Elle ferme les yeux.
Ils descendent à la même station que moi.Le gamin a l'air blasé (mais après tout c'est un ado). Lui est à côté de moi dans l’escalier, me regarde profondément. Puis se vautre sur les marches. Moi je n’ai pas pitié.
Ils rentrent de Solidays. Ç’avait peut-être été une bonne journée.
(Photo : Cyril Genty)
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